FAQ

OSTEONAT, organisme de formation professionnelle en ostéopathie périnatale et pédiatrique, tient à faire observer les points suivants :

On peut considérer que les détracteurs intervenant dans cet article ne tiennent pas compte de trois réalités :

  • La démarche scientifique commence obligatoirement par l’observation des faits non connus.  Ils condamnent une pratique à priori, sans avoir la curiosité scientifique minimale qui consisterait à observer de façon neutre ce que font les ostéopathes. Le passé est riche de ce type d’erreur, même en Médecine ; il est navrant de constater qu’ils ne s’appliquent pas le principe scientifique qu’ils mettent en avant de façon si apparemment vertueuse. Quant à l’évaluation scientifique de la pratique, on confine à la mauvaise foi,  l’approche ostéopathique ne bénéficiant d’aucun crédit de recherche. Les structures de recherche sollicitées refusent systématiquement d’évaluer la pratique et son efficacité. Nous avons de nombreux exemples illustrant ces refus ; il est paradoxal de demander des validations scientifiques qui seraient utiles à tout le monde, et de refuser de les mettre en place!
  • L’ostéopathie depuis des décennies s’intéresse au nouveau-né et à son adaptation extra-utérine. Les premiers écrits et traitements sur l’ostéopathie néonatale remontent maintenant à presque un siècle ; il y a plus de  30000 ostéopathes en France qui traitent des dizaines de milliers de nourrissons, sans qu’une épidémie d’accidents soit relevée par les autorités médicales, ni par les réseaux sociaux, connus pour leur promptitude à l’indignation. Les enseignants d’OSTEONAT font partie depuis 20 ans de ceux qui ont fait avancer l’ostéopathie en environnement périnatal, en transdisciplinarité avec les autres praticiens, quelle que soit leur spécialité. Transdisciplinarité veut dire complémentarité à travers un objectif commun à tous les participants, en l’occurrence l’accueil au bébé. Il parait douteux qu’en 20 ans une éventuelle dangerosité des interventions ait échappé aux nombreux praticiens compétents qui, eux, ont accepté d’observer sans à priori.
  • La demande thérapeutique vient des parents. L’ostéopathie chez le nouveau-né n’existerait pas sans leur demande ; elle n’est pas le résultat d’un prosélytisme professionnel. Ils y trouvent visiblement des réponses non apportées par ailleurs. Les assurances ne font pas état de plaintes pour accidents ou maltraitances de la part des praticiens. La vraie attitude thérapeutique consisterait à comprendre cette demande (et en quoi on y manque) avant de porter des jugements aussi abrupts sur ceux qui semblent y répondre. Le simple fait que nos détracteurs dans leurs objections oublient l’enfant et ses besoins, pour se concentrer sur des approches techniques qu’ils ne connaissent pas, illustre un probable déficit d’intérêt pour le patient.

Tout est loin d’être parfait, et la jeunesse même de la pratique sur le nouveau-né devrait faire réfléchir les thérapeutes sincères ostéopathes et des autres spécialités aux procédures de travail en commun permettant d’aider ces bébés qui peuvent être en réelle difficulté d’adaptation néo natale.

On devrait parler plutôt de précautions. Le nouveau-né est toujours très entouré par une équipe pluridisciplinaire et la concertation permet de situer notre rôle dans des cas difficiles. Il est parfois nécessaire que soit identifié la pathologie sous jacente précisément pour intervenir dans les limites de nos compétences.

Par contre, dans certains cas, il faut surseoir par exemple à l’approche crânienne qui peut être provisoirement contre-indiquée, par exemple en cas de traumatisme obstétrical important.

Les femmes enceintes doivent être traitées en ostéopathie une fois par trimestre en général, c’est aussi le traitement le plus précoce du futur bébé.

Beaucoup d’incidences inconfortables de la grossesse peuvent être évitées par l’approche ostéopathique. C’est aussi une façon d’améliorer les conditions de l’accouchement.

Mais l’évaluation et le traitement ostéopathiques de la femme enceinte sont spécifiques et demandent des connaissances précises du déroulement de la grossesse et l’utilisation de tests et surtout de techniques différentes des autres patients.

C’est une question difficile puisque cela dépend bien sûr des situations particulières.

On considère que la réponse appropriée est : le moins possible. C’est pourquoi il faut le voir précocement pour éviter la transformation de difficultés transitoires en dysfonctions. On peut donner aux parents des repères pour évaluer l’effet du traitement initial et décider eux-mêmes de ramener le bébé. C’est surtout l’expérience du praticien et sa capacité d’évaluer le potentiel du nouveau-né qui permettra de prévoir le nombre de séances et leur intervalle.

Il n’y a pas d’âge minimum, les bébés sont examinés et éventuellement traités en ostéopathie dès leur naissance, parfois à la sortie de la salle de naissance, en particulier si leur état préoccupe le personnel de la maternité.

Bien entendu, dans ce cas, l’ostéopathe doit être particulièrement aguerri au traitement du nouveau-né et bien connaître tous les paramètres d’adaptation néo-natale. Il faut pouvoir reconnaître ce qui ressort de l’adaptation aux conditions de vie extra-utérine et ce qui constitue des dysfonctions à surveiller ou à traiter.